La VAE ou validation des acquis de l’expérience permet à toute personne, grâce à l’expérience...
10.10.2018
VAE
Par Editions Législatives
Le sigle VAE signifie Validation des acquis de l’expérience, sous-entendu validation des acquis professionnels.
La VAE permet à toute personne engagée dans la vie active de faire valider l’expérience qu’elle a acquise afin d’obtenir un diplôme, un titre à finalité professionnelle ou un certificat de qualification. En cela, il s’agit d’une validation des acquis professionnels. La VAE est ouverte au plus grand nombre : salariés du secteur privé ou du secteur public, en CDI, en CDD, intérimaires, non-salariés, agents publics, demandeurs d’emploi (indemnisés ou non), bénévoles ayant une expérience associative ou syndicale. La validation des acquis de l’expérience est, en principe, une démarche individuelle, laissée à l’initiative du salarié. Mais elle peut aussi prendre une forme collective et devenir alors un outil de gestion des ressources humaines et un moyen pour l’entreprise de professionnaliser et de développer l’employabilité de ses salariés.
A noter qu’aujourd’hui, seul l’accompagnement à la VAE est éligible au compte personnel de formation (CPF) qui, à ce titre, peut être abondé par l’entreprise. A compter du 1er janvier 2019, toutes les actions de formation relatives à la VAE pourront être éligibles au CPF.
Pour le bénéficiaire, l’avantage d’une VAE est assez clair : ce dispositif permet d’accéder à un cursus de formation, sans justifier du niveau d’études ou des diplômes et titres habituellement requis. Le diplôme tient toujours une place prédominante dans les politiques de gestion du personnel en France : même s’il ne se traduit pas immédiatement par un avantage matériel, le diplôme améliorera souvent les perspectives d’évolution de carrière du salarié et lui permettra de revendiquer l’application des dispositions conventionnelles qui font référence au diplôme ainsi obtenu.
Remarque : la VAE a vocation à s’appliquer à l’ensemble des diplômes, titres et certificats de qualification enregistrés dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Pour l’entreprise, les avantages d’une démarche collective de VAE sont également nombreux. C’est un outil de gestion des ressources humaines, et plus particulièrement de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), assez efficace (pour des détails sur la place de la VAE dans la gestion du personnel et plus spécifiquement dans la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, voir la GPEC. L’obtention d’un titre par l’intermédiaire d’une VAE permet de mettre en valeur, aux yeux du salarié lui-même, son expérience au sein de l’entreprise. Elle contribue aussi potentiellement à le rendre plus mobile en interne (et en externe) en rendant ses compétences plus objectives et plus universelles.
Remarque : les entreprises de plus de 50 salariés peuvent conclure un accord collectif déterminant les modalités de promotion de la VAE au bénéfice des employés.
La VAE comme outil de gestion des ressources humaines : quelques recommandations
Pour plus de détails, consulter Smart Action RH-Formation professionnelle continue ou le Guide RH Formation professionnelle continue. |
La VAE ou validation des acquis de l’expérience permet à toute personne, grâce à l’expérience professionnelle acquise, d’obtenir un titre ou une certification professionnelle correspondant. La VAE est attribuée sous certaines conditions propres à la certification et à l’expérience de la personne en faisant la demande.
Découvrir tous les contenus liésPlusieurs modalités d’accès permettent au salarié d’engager une VAE. Certaines sont à l’initiative de l’employeur (mais ne peuvent être imposées au salarié). Mais le plus souvent, il s’agit d’une démarche individuelle, réalisée pendant ou en dehors du temps de travail.
Le salarié peut accéder à la VAE dans le cadre d’un plan de formation.
Attention ! Si l’initiative de l’action de VAE vient de l’employeur, la validation des acquis ne peut être réalisée qu’avec le consentement du salarié. Et son refus ne constitue ni une faute ni un motif de licenciement. S’il accepte, la VAE est financée, comme toute action de formation inscrite dans le plan de formation, sur le budget formation.
Remarque : si l’action de formation permettant au salarié la validation des acquis est faite pendant le temps de travail, sa rémunération est maintenue. Si elle a lieu hors temps de travail, le salarié a droit, depuis le 1er octobre 2017, au versement d’une allocation de formation.
Le salarié peut aussi procéder à la validation des acquis dans le cadre d’un congé pour VAE.
Pour en bénéficier, le salarié doit demander une autorisation d’absence (limitée à 24 heures consécutives ou non) à son employeur au titre de ce congé au plus tard 60 jours avant le début de la première absence. Cette demande doit préciser :
L’employeur a 30 jours pour faire connaître par écrit son accord ou les raisons justifiant le report de l’autorisation (report de 6 mois maximum). Il ne peut refuser cette demande que dans des cas très limités (liées aux conditions d’accès du congé pour VAE).
Durant un congé pour VAE, le salarié bénéficie du maintien de sa rémunération s’il a obtenu la prise en charge des dépenses afférentes au congé par l’Opacif.
Le salarié peut décider de faire valider les acquis de son expérience en dehors de son temps de travail. S’il n’a alors pas besoin de l’autorisation d’absence de son employeur, il devra en assumer le financement, à moins de solliciter l’employeur ou le comité d’entreprise pour obtenir une éventuelle participation financière ou utiliser les droits inscrits sur son compte personnel de formation (CPF).
Les règles légales gouvernant la VAE ont été réécrites par la loi Avenir Professionnel. A compter du 1er janvier 2019, la VAE ouvrira un droit à autorisation d’absence de 24 heures maximum par session d’évaluation (mais un accord collectif d’entreprise pourra améliorer cette durée maximale pour tout ou partie de son personnel). Le salarié en VAE bénéficiera du maintien de son salaire par son employeur, quel que soit le mode de financement mobilisé.
Le candidat souhaitant faire valider les acquis de son expérience doit s’adresser directement à l’institution ou l’organisme qui délivre la certification souhaitée. Chaque organisme met en œuvre sa propre procédure de certification mais certaines étapes de procédure sont communes. Ainsi, le candidat doit :
Le jury peut accorder une validation totale ou partielle.
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